"La période de confinement que nous subissons et la fermeture temporaire de presque tous les commerces de proximité, à l’exception notoire de ceux consacrés à l’alimentation, est en train de faire exploser le commerce en ligne.
C’est ainsi qu’Amazon, le géant américain du secteur a vu son chiffre d’affaires augmenter dans des proportions inédites. Quant à son fondateur et patron, Jeff Bezos, il a enrichi son petit patrimoine de 24 milliards de dollars depuis le début de l’année !
Il est de notoriété publique qu’Amazon impose à ses employés des conditions de travail humainement insupportables (lire à ce sujet l’excellent ouvrage de Jean-Baptiste Malet : En Amazonie aux éditions Fayard, 2013).
Ces derniers temps, Amazon s’est à nouveau illustré sur le même terrain en appliquant a minima les mesures sanitaires indispensables contre le coronavirus. Il y a quelques jours, le tribunal de Nanterre en France a enjoint Amazon à limiter ses activités dans l’attente d’une évaluation des risques face au coronavirus. Amazon a réagi en fermant ses sites français jusqu’au 20 avril inclus, tout en annonçant que les autres sites européens suppléeraient à cette carence momentanée pour servir sa nombreuse clientèle. Par ailleurs, selon le Financial Times, Amazon a annoncé vouloir engager 175 000 personnes supplémentaires, profitant de la demande nouvelle offerte par les fermetures d’entreprises là où la protection sociale est limitée (comme aux Etats-Unis). La multinationale joint ainsi le cynisme au mépris.
Nous ne pouvons pas être complices des pratiques les plus ignobles du capitalisme prédateur en alimentant par nos commandes une dynamique méprisable. Ce sont les commerces de proximité qu’il faut aider. Un peu de patience : ce sont eux qui doivent contribuer à la nouvelle économie post-confinement.
Les temps sont difficiles pour beaucoup d’entre nous. Mais en aucun cas, nous ne pouvons par facilité perdre la tête au point de servir les pires ennemis de l’humanité.
Il faut boycotter Amazon et convaincre autour de nous de la pertinence de cet acte citoyen."
Paul Lannoye
Président du Grappe
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Communiqué de presse du 21 avril 2020